Si l’on y réfléchit, tout et tout le monde peut être victime de sa réputation. Ce qui est absurde, c’est de dire « sa » réputation alors qu’elle se construit sur le ressenti, la vision que les gens qui nous entourent se font de nous.


Face à cette société qui me dicte la conduite à suivre, si je décide de dévier, je prends un risque, celui de niquer ma réputation, cette étiquette invisible qui te colle à la peau plus que tous tes fluides corporels ainsi que ceux des personnes avec qui tu as couché.
J’ai écrit « pute-à-fion » parce que ça sonne bien au niveau de l’oreille et je trouve ça sexy, les gens qui ont un cheveu sur la langue. Au sens littéral, ça m’arrive aussi, j’ai les cheveux très longs et, dans certaines situations… Bien souvent, je n’ai pas le temps de les attacher.
La mauvaise réputation concerne bien évidemment toutes les filles qui ont eu un certain nombre de partenaires sexuels dans leurs vies. La société les fait souvent culpabiliser, passer pour des garages à bites, des meufs perdues, dépravées, inconscientes, faciles, débiles, n’ayant forcément qu’un cul à offrir en guise de bienvenue.
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