Avant, je m’excusais beaucoup. Pour tout. Tout d’abord, parce que je suis polie. C’est vrai, c’est un réflexe naturel que de m’excuser quand je marche sur le pied de quelqu’un jusqu’à m’excuser quand je cogne une poignée de porte. Par chance pour elle, elle est déjà morte.

Bref, un réflexe, comme autant de fois, j’imagine, vous traverse dans la journée des envies de jouer avec le sexe de votre collègue à lunettes Emeline.

En soi, il y a différentes raisons de s’excuser et j’ai compris qu’il y en avait des bonnes et des mauvaises. Et un peu comme les mauvaises baises, les mauvaises, on apprend à les oublier.

Aujourd’hui, je peux m’excuser si je blesse, si je me trompe, mais ce seront à-peu-près les seules raisons. Pour le reste, le temps m’apprend que je n’ai pas à m’excuser et qu’au contraire, la seule réponse salutaire est d’aller dire aux autres d’aller bien profond se faire enculer (aucun propos homophobe, la sodomie on aime pour tous, je ne suis pas totalement snob, vous savez).

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